Le cercle d’or concentre trois sites majeurs à moins de deux heures de route de Reykjavik, mais près de 70 % des visiteurs ignorent qu’une grande partie du pays reste inaccessible sans véhicule adapté aux pistes de montagne. Certains itinéraires intérieurs n’ouvrent que quelques semaines par an, strictement conditionnés par la fonte des neiges et les alertes météo.
Le contraste entre la densité touristique du sud et le calme du nord explique des écarts notables de fréquentation et de tarifs. Les infrastructures, souvent limitées hors des axes principaux, imposent une planification minutieuse pour accéder aux lieux les plus préservés.
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Plan de l'article
Islande, terre de contrastes et de paysages inoubliables
Impossible de rester indifférent devant cette terre de feu et de glace. Ici, l’Islande juxtapose d’immenses glaciers à des champs volcaniques en effervescence. Reykjavik, capitale au bout du monde, surprend par son architecture nordique et la lumière qui effleure ses toits avant de s’évanouir sur les landes sauvages alentour. Rapidement, la ville cède le pas à des paysages bruts, sculptés par l’érosion et la géothermie.
De septembre à mars, les aurores boréales attirent les voyageurs les plus déterminés. Ce spectacle, silencieux et hypnotique, transforme la nuit islandaise en scène surnaturelle. Mais le pays ne se limite pas à ces lumières dansantes. L’Islande expose toute une palette de décors :
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- étendues de lave recouvertes de mousses éclatantes,
- champs de fumerolles à Hverir,
- cascades aux proportions vertigineuses,
- plages de sable noir frappées par les vagues à Reynisfjara.
La faune islandaise s’invite partout, parfois discrète, parfois spectaculaire. Sur les côtes, phoques et baleines croisent les embarcations. Dans les hauteurs, les macareux installent leurs colonies, tandis que le renard arctique traverse les paysages enneigés. Chaque saison dicte son lot d’observations rares, pour ceux prêts à s’éloigner des sentiers battus.
Autre expérience singulière : les sources chaudes. Que l’on se prélasse dans les vapeurs du Blue Lagoon ou dans un bassin isolé au détour d’une piste, le contraste entre le froid de l’air et la chaleur de l’eau crée une parenthèse inoubliable. À chaque halte, l’Islande dévoile ce mélange de force brute et de bien-être inattendu, difficile à traduire autrement qu’en s’y confrontant soi-même.
Quels sites naturels méritent absolument le détour ?
Pour une première vision de la géographie islandaise, le Cercle d’Or s’impose. Trois joyaux naturels forment cet itinéraire :
- le parc national de Thingvellir, inscrit à l’UNESCO, où les plaques tectoniques s’écartent lentement sous vos yeux,
- la zone géothermique de Geysir, théâtre de jaillissements réguliers et de fumerolles persistantes,
- la puissante Gullfoss, cascade double qui projette ses embruns dans une vallée encaissée.
Poursuivez vers l’est et le Vatnajökull, gigantesque glacier d’Europe, s’impose. Sur la lagune glaciaire de Jökulsárlón, les icebergs dérivent lentement vers Diamond Beach, parsemant le sable de blocs translucides. Non loin, Skaftafell propose des sentiers qui serpentent entre langues glaciaires et chutes d’eau méconnues.
Le nord n’est pas en reste. Autour du lac Mývatn, la terre fume, gronde et fascine. Les fumerolles de Hverir peignent le paysage de couleurs irréelles, tandis que Dimmuborgir aligne ses étranges coulées de lave solidifiée. Les fjords de l’Ouest et de l’Est, eux, séduisent par leur isolement et la verticalité de leurs falaises, abritant parfois des villages comme Seyðisfjörður ou des sentiers côtiers du Borgarfjörður Eystri.
Enfin, la péninsule de Snæfellsnes condense l’esprit du pays en quelques kilomètres : volcans éteints, plages de galets, arches de lave à Arnarstapi et le glacier Snæfellsjökull qui veille sur cette mosaïque, immortalisé par Jules Verne. Une succession de paysages qui, à chaque détour, renouvelle l’émerveillement.
Expériences à vivre : entre aventures et détente au cœur de la nature
L’Islande ne se contente pas de paysages spectaculaires : elle propose une collection d’expériences à la mesure de ses contrastes. La première, immanquable, reste le bain dans l’une des nombreuses sources chaudes. Voici quelques options qui valent le détour :
- Le Blue Lagoon, enveloppé d’une brume laiteuse et d’un bleu irréel,
mais aussi des bassins naturels plus secrets, éparpillés dans le nord ou l’intérieur du pays. Les bains de Mývatn, par exemple, offrent une ambiance minérale unique, face à un champ de lave.
Pour ceux que l’aventure attire, les glaciers se prêtent à la randonnée encordée ou à l’exploration de grottes de glace, notamment autour du Solheimajökull ou du Vatnajökull. Imaginez-vous, crampons aux pieds, traversant des tunnels azur sculptés par la fonte hivernale. Ces excursions laissent un souvenir vif, loin des clichés habituels.
La faune islandaise, elle aussi, réserve des surprises. Sur la lagune de Jökulsárlón, il n’est pas rare d’apercevoir des phoques se prélassant sur les icebergs. Les falaises du Borgarfjörður Eystri, en été, se couvrent de macareux affairés, tandis que les sorties en mer multiplient les rencontres avec les baleines.
Au retour de la nuit, les aurores boréales captivent. Leur danse, imprévisible et magnétique, s’observe loin des lumières, entre septembre et mars. Il suffit parfois d’un instant de patience pour assister à ce phénomène rare, qui marque durablement ceux qui y assistent.
Conseils pratiques pour organiser un voyage réussi et partager ses découvertes
Un voyage en Islande s’anticipe. La Route Circulaire (Ring Road) relie les sites majeurs et se prête parfaitement à un road trip d’une dizaine de jours, permettant d’explorer volcans, glaciers et fjords à un rythme soutenu mais sans précipitation. C’est le meilleur moyen de saisir la diversité du pays.
Dans Reykjavik, la capitale, prenez le temps d’arpenter les abords de la Hallgrimskirkja, d’admirer la structure futuriste de la Harpa ou de profiter de la vue offerte par Perlan. Autour de la ville, plusieurs réserves naturelles comme Faxafloi, Seltjarnarnes et Heidmork sont propices à l’observation des oiseaux et à la balade.
L’arrivée en Islande se fait via l’aéroport international de Keflavik, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale. Les liaisons avec la France, notamment depuis Paris, sont régulières. Pour circuler, mieux vaut louer un véhicule adapté à la saison, car l’accès à certains sites dépend étroitement de la météo, surtout en hiver.
La lumière, capricieuse, change tout : l’été étire les journées, l’hiver offre ses nuits profondes et la perspective des aurores boréales. Pour partager vos plus beaux instants, privilégiez les échanges sur des plateformes de voyageurs ou la création d’un carnet illustré. L’Islande mérite d’être racontée, non seulement par les images, mais aussi par les récits qui en traduisent la force et la singularité.
Il suffit parfois d’un détour sur une piste oubliée ou d’un arrêt prolongé devant un glacier pour que l’Islande révèle toute sa grandeur. À chaque voyageur d’y trouver sa propre part d’émerveillement.